La poésie de Charles Juliet est témoignage d’une difficile descente dans ses profondeurs et dans son histoire, qui mènera vers une lumière inespérée. Son écriture est résilience. A l’encre sur papier, Marjolaine Pigeon a tracé la traversée des ombres et la lueur qui sourd au loin. Elle souligne l’effort, le combat qui s’attache à ces moments. Dans le même temps, la technique employée incarne la fragilité. Ces œuvres disent par leur délicatesse que cette dénudation – renaissance est mouvement intérieur subtil d’ouverture. Cette tension : couleurs sombre / technique aérienne porte ces œuvres et les rattache à notre expérience humaine, difficile et exaltante, éprouvante et merveilleuse. La lumière se découvre, métaphore du bouleversement intime, qui peut naître d’un traumatisme ou d’une révélation, et permettant à chacun de naître à soi-même. Texte de présentation, exposition Passages, 2015.