Visages dans l’anfractuosité

Visages dans l’anfractosité encre, fusain et fil de soie sur papierhuit dessins de 34 x 20 cm chacunensemble 63 x 89 cm, 2023-2024 Le visage me fascine… Depuis cinq ans, j’ai réalisé plus de 150 dessins de visages, passant parfois des dizaines d’heures à faire naître une présence.Le Visage est proue de bateau. Il est ce qui prend de front les vagues que nous traversons, ce qui fait face. Le visage m’impressionne par la force de combat qui se dégage de lui. Il m’impressionne aussi par la vulnérabilité qu’il porte tout autant. Il y a ce qu’on ne peut cacher, et qui se lit sur nos traits. Dans cet ensemble de dessins, des figures se montrent, livrant les traces d’une humanité inquiète, porteuse de maux hérités de générations antérieures.Je dessine aussi des êtres pensifs, à l’esprit ailleurs, ou si intensément présents qu’ils atteignent un autre ailleurs. Mais j’aime donner à voir l’espérance, la lumière autant que la gravité. Et ces lignes fines, fils posés sur les nuées, sont des appels à ne pas oublier la beauté.
Irène sur le Léman

Irène sur le Léman pastel gras sur papier, 2023dessins inspirés du poème Irène sur le Léman, de Xavier Maurel, entendu lors de la Nuit de la Poésie, Genève, juin 2023
Visages 2023

Visages 2023 pastel sur papier SitVisage106avecgris SitVisage104avec gris SitVisage115avecgris SitVisage104détail7 SitVisage 106détail (…) et le pinceau s’approche à nouveau et s’arrête sur le visage qui surgit, le visage qui est celui du peintre. L’inouï de cette série tient justement à ce qu’on oublie (on n’imagine pas) qu’il s’agisse d’un autoportrait tant la peintre est parvenue à s’oublier elle-même. Ce qu’elle peint ce n’est pas elle-même, c’est le visage qu’elle porte, j’oserai dire son âme et non pas pour en montrer ce qu’il a de propre, mais pour révéler ce qui la caractérise en tant qu’âme. Il y a le feu dévorant des yeux, une forme de certitude existentielle : qui pourrait croire ce visage conscient de sa mortalité ? On dirait même l’inverse : voici un visage qui ignore ce que signifie la mortalité. Depuis ce tableau, il m’est arrivé dans mes rencontres d’imaginer un pareil visage derrière celui qui me faisait face. Ou encore, de supposer que le végétal ou le minéral voyaient l’homme avec ce visage où se rassemblent le sérieux de l’enfance, l’inappaisement, la confiance, la grandeur, le tragique, la fragilité suprême. Il m’est arrivé d’aller me coucher en regardant une dernière fois ce tableau pour me dire : « Je suis cet existant ». Pierrick de ChermontLe mystère de la présenceparu dans la revue Possible, juin 2024
Vitrail

Vitrail En cours de réalisation, commande pour un intérieur parisien EtudesEncre et pastel sur papier20 x 10 cm, et 24 x 12 cm, 2022 SitEtudepourunvitrail1 SitEtudepourunvitrail7 SitEtudepourvitrail2.2 SitEtudepourvitrail3 SitEtudepourunvitrail22bis SitEtudepourunvitrail20 SitEtudepourunvitrail17 Maquette finale Encre et pastel sur papier24 x 12 cm, 2022 Une ligne extraite du réel, extraite du chaos environnant, du désordre, sortie de son contexte anecdotique.Recréer cet espace dans sa plus grande épure.Une présence sensorielle de la couleur, comme irradiant du centre. Vitrail. Ma première impression du lieu : un centre entre deux points de lumière. Cela pourrait être tout en variation, mais j’ai l’impression qu’il faut un geste fort. Vitrail, tout va se jouer dans les détails. Travailler le plomb comme la fissure. Faire sourdre la couleur du trait. M.P. Journal d’atelier
Chant égorgé d’Alouette

Chant égorgé d’alouette pastel sur papier, 2022oeuvre poésie/dessin, encadrée en recto/versoau recto, un pastel original, 40 x 23 cm, 2016au verso, Chant égorgé d’alouette, poème de Salah Stétié30 exemplaires originaux, chacun numéroté et signé de l’artiste et du poète Voici venir à nous l’intensitéVoici venir à nous la majestéVoici venir à nous la pauvreté Et la beauté? Il faut habiter la beautéOn ne sais pas, mon amour,De quoi c’est fait On ne saura jamais ce que c’est, mon amour,On ne saura jamais si l’on a voyagéDans quel pays, sous quel bébéfice d »astres?Les étoiles sont toujours là, toujours muettes,Au dessus du chuchotis des arbresEt d’un amour que j’aiEt d’un amour que j’aiComme un chant égorgé d’alouette Chant égorgé d’alouette (extrait)