Hommage à Franz Schubert
pastel sur papier cartonné, 65 x 50 cm, 2016
Cette suite de dessin a été intégalement reproduite dans la revue Thoma n° 14, 2016.
J’ai emporté en résidence, à Saint-Sauveur en Puisaye, un ensemble de dessin datant de 2013, les premiers sillons tracés à nu, avec ma pointe-sèche, sur le papier encré. Le pigment venant de lui-même, par gravité, se poser dans le sillon.
Ces dessins n’avaient jamais été montrés, et pourtant, je ne les avais jamais classés, rangés. Depuis neuf ans, ils étaient là, quelque part dans l’atelier.
Lignes, branches hautes, tendues, arquées.
Sur deux dessins, les lignes devenaient paysage.
Il y avait à reprendre ce travail, à l’approfondir.
J’ai aimé ces jours-ci, brouiller les pistes du feuillage au profit du paysage.
L’épure du feuillage croisant celle du paysage.
M’appliquer en chaque geste. Qu’il ne soit pas rabougri par facilité. Qu’il ne soit pas peureux, au risque de perdre un peu de précision. Garder la main haute, le geste entier, celui qui nait d’un corps ancré dans la terre.