Visages 2023

Visages 2023 pastel sur papier SitVisage106avecgris SitVisage104avec gris SitVisage115avecgris SitVisage104détail7 SitVisage 106détail (…) et le pinceau s’approche à nouveau et s’arrête sur le visage qui surgit, le visage qui est celui du peintre. L’inouï de cette série tient justement à ce qu’on oublie (on n’imagine pas) qu’il s’agisse d’un autoportrait tant la peintre est parvenue à s’oublier elle-même. Ce qu’elle peint ce n’est pas elle-même, c’est le visage qu’elle porte, j’oserai dire son âme et non pas pour en montrer ce qu’il a de propre, mais pour révéler ce qui la caractérise en tant qu’âme. Il y a le feu dévorant des yeux, une forme de certitude existentielle : qui pourrait croire ce visage conscient de sa mortalité ? On dirait même l’inverse : voici un visage qui ignore ce que signifie la mortalité. Depuis ce tableau, il m’est arrivé dans mes rencontres d’imaginer un pareil visage derrière celui qui me faisait face. Ou encore, de supposer que le végétal ou le minéral voyaient l’homme avec ce visage où se rassemblent le sérieux de l’enfance, l’inappaisement, la confiance, la grandeur, le tragique, la fragilité suprême. Il m’est arrivé d’aller me coucher en regardant une dernière fois ce tableau pour me dire : « Je suis cet existant ». Pierrick de ChermontLe mystère de la présenceparu dans la revue Possible, juin 2024 

Vitrail

Vitrail En cours de réalisation, commande pour un intérieur parisien EtudesEncre et pastel sur papier20 x 10 cm, et 24 x 12 cm, 2022 SitEtudepourunvitrail1 SitEtudepourunvitrail7 SitEtudepourvitrail2.2 SitEtudepourvitrail3 SitEtudepourunvitrail22bis SitEtudepourunvitrail20 SitEtudepourunvitrail17 Maquette finale Encre et pastel sur papier24 x 12 cm, 2022 Une ligne extraite du réel, extraite du chaos environnant, du désordre, sortie de son contexte anecdotique.Recréer cet espace dans sa plus grande épure.Une présence sensorielle de la couleur, comme irradiant du centre.   Vitrail. Ma première impression du lieu : un centre entre deux points de lumière.   Cela pourrait être tout en variation, mais j’ai l’impression qu’il faut un geste fort.   Vitrail, tout va se jouer dans les détails.   Travailler le plomb comme la fissure.   Faire sourdre la couleur du trait. M.P. Journal d’atelier

Lignes-paysages

Lignes-paysages encre et fusain sur papier, 2022 J’ai emporté en résidence, à Saint-Sauveur en Puisaye, un ensemble de dessin datant de 2013, les premiers sillons tracés à nu, avec ma pointe-sèche, sur le papier encré. Le pigment venant de lui-même, par gravité, se poser dans le sillon. Ces dessins n’avaient jamais été montrés, et pourtant, je ne les avais jamais classés, rangés. Depuis neuf ans, ils étaient là, quelque part dans l’atelier. Lignes, branches hautes, tendues, arquées. Sur deux dessins, les lignes devenaient paysage. Il y avait à reprendre ce travail, à l’approfondir. J’ai aimé ces jours-ci, brouiller les pistes du feuillage au profit du paysage. L’épure du feuillage croisant celle du paysage. M’appliquer en chaque geste. Qu’il ne soit pas rabougri par facilité. Qu’il ne soit pas peureux, au risque de perdre un peu de précision. Garder la main haute, le geste entier, celui qui nait d’un corps ancré dans la terre.

Visages

Visages fusain sur papier, 2020 – 2022 SitVisage60.jpg Sitvisage19.jpg Sitvisage60atelier.jpg Sitvisage60detail.jpg SitVisage83.jpg Sitvisage87.jpg Sitvisage83detail.jpg Sitvisage90.jpg Sitvisage60carree.jpg SitVisage85.jpg Depuis toujours, je ne sais dessiner que des figures aux yeux absents, aux yeux ailleurs.Il suffit que j’écrive cette phrase pour réaliser, quelques minutes plus tard, un visage dont le regard me semble percer le papier. Ce qui ne veut pas dire que ce regard n’est pas ailleurs, lui aussi. Tellement présent qu’il est ailleurs. 9 février 2021 Le visage – proue de navire. Il est la force, ce qui va en première ligne.Ce qui, par là même, est le plus exposé. Alors apparaît la vulnérabilité. 10 mai 2021 Après des semaines à l’encre, je reprends l’humble travail de dessin au fusain, celui qui ne peut pas mentir. 14 juin 2022M.P. Journal d’atelier

Leopardi

L’infini-L’infinito, Giacomo Leopardi traduction Bernard Vanel. livre édité en 20 exemplaires, chaque exemplaire contenant un dessin original, 2019. éditions Le bousquet-la barthe SitLeopardiA.jpg SitLeopardiB.jpg SitLeopardiK.jpg SitLeopardiV.jpg SitLeopardiWbis.jpg SitLeopardiU.jpg SitLeopardixxx.jpg

L’ineffable

L’ineffable vidéo, 4 min 43, 2018 La vidéo entremêle images d’archives familiales – au revoir de la foule lors du départ d’un paquebot quittant l’île d’Yeu  – et photographies, réalisées par divers photographes, de figures seules semblant se recueillir. Les îles font des retrouvailles et des au revoir une magnificence. Le cérémonial des départs groupés, d’un lieu dédié, à heure définie, donne la base d’une solennité. La séparation d’avec la terre, d’avec les hommes que l’on quitte, ajoute à l’émotion : il y a dans ces gestes d’au revoir de la gratitude à l’autre, à la rencontre, et au delà, à la vie. Issues de mon iconographie personnelle, ces photographies présentent d’autres gestes de gratitude à la vie. Les visages n’y sont pas montrés, comme pour mieux préserver le mystère qu’est l’autre. De manière anonyme, ces figures de dos nous parlent de présence au monde. Elles semblent porter en elles un passé qui irradie de manière intemporelle, et être, on ne peut plus, présentes à l’instant.  Le désir que porte la nostalgie est moins celui d’une éternité immobile que de naissances toujours nouvelles (J-B. Pontalis). Aux bouffées de nostalgie, bien légitimes, qui pourraient nous faire nous courber sur le passé, ces photographies répondent par une invitation à nous redresser. Soit debout.

Jaillissements

Jaillissements pastel sur papier, 2018 J’ai emporté en résidence, à Saint-Sauveur en Puisaye, un ensemble de dessin datant de 2013, les premiers sillons tracés à nu, avec ma pointe-sèche, sur le papier encré. Le pigment venant de lui-même, par gravité, se poser dans le sillon. Ces dessins n’avaient jamais été montrés, et pourtant, je ne les avais jamais classés, rangés. Depuis neuf ans, ils étaient là, quelque part dans l’atelier. Lignes, branches hautes, tendues, arquées. Sur deux dessins, les lignes devenaient paysage. Il y avait à reprendre ce travail, à l’approfondir. J’ai aimé ces jours-ci, brouiller les pistes du feuillage au profit du paysage. L’épure du feuillage croisant celle du paysage. M’appliquer en chaque geste. Qu’il ne soit pas rabougri par facilité. Qu’il ne soit pas peureux, au risque de perdre un peu de précision. Garder la main haute, le geste entier, celui qui nait d’un corps ancré dans la terre.

Chant égorgé d’Alouette

Chant égorgé d'alouette, oeuvre poésie/ dessin, Salah Stétié/Marjolaine Pigeon, 2016

Chant égorgé d’alouette pastel sur papier, 2022oeuvre poésie/dessin, encadrée en recto/versoau recto, un pastel original, 40 x 23 cm, 2016au verso, Chant égorgé d’alouette, poème de Salah Stétié30 exemplaires originaux, chacun numéroté et signé de l’artiste et du poète   Voici venir à nous l’intensitéVoici venir à nous la majestéVoici venir à nous la pauvreté Et la beauté? Il faut habiter la beautéOn ne sais pas, mon amour,De quoi c’est fait On ne saura jamais ce que c’est, mon amour,On ne saura jamais si l’on a voyagéDans quel pays, sous quel bébéfice d »astres?Les étoiles sont toujours là, toujours muettes,Au dessus du chuchotis des arbresEt d’un amour que j’aiEt d’un amour que j’aiComme un chant égorgé d’alouette Chant égorgé d’alouette (extrait)

Hommage à Franz Schubert

Hommage à Franz Schubert pastel sur papier cartonné, 65 x 50 cm, 2016Cette suite de dessin a été intégalement reproduite dans la revue Thoma n° 14, 2016. J’ai emporté en résidence, à Saint-Sauveur en Puisaye, un ensemble de dessin datant de 2013, les premiers sillons tracés à nu, avec ma pointe-sèche, sur le papier encré. Le pigment venant de lui-même, par gravité, se poser dans le sillon. Ces dessins n’avaient jamais été montrés, et pourtant, je ne les avais jamais classés, rangés. Depuis neuf ans, ils étaient là, quelque part dans l’atelier. Lignes, branches hautes, tendues, arquées. Sur deux dessins, les lignes devenaient paysage. Il y avait à reprendre ce travail, à l’approfondir. J’ai aimé ces jours-ci, brouiller les pistes du feuillage au profit du paysage. L’épure du feuillage croisant celle du paysage. M’appliquer en chaque geste. Qu’il ne soit pas rabougri par facilité. Qu’il ne soit pas peureux, au risque de perdre un peu de précision. Garder la main haute, le geste entier, celui qui nait d’un corps ancré dans la terre.